Lundi 12 novembre à 20 heures: Lectures critiques: débattre de la question de la démocratie, de la question sociale et de la centralité du travail, à partir du livre d’Alexis Cukier, Le travail démocratiqueTéléchargez l’invitation en PDF
Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s camarades,
Nous reprenons nos réflexions et nos débats sur l’action politique et la démocratisation de la production, en relançant un processus de lecture, de débat et de critique sur quelques livres qui offrent des hypothèses, des argumentations et des conclusions fortes.
Nous continuons à procéder de manière démocratique, horizontale, coopérative et autogérée. Notre démarche est ouverte. Chacun.e peut y participer pour présenter seul.e ou à plusieurs un ouvrage traitant de la question sociale, de la lutte contre l’ordre dominant et contre les sociétés d’exploitation. Les présentations seront structurées de manière à s’adresser autant à celles et ceux qui n’ont pas lu le livre qu’à celles et ceux qui l’ont abordé en partie ou dans sa totalité.
Nous vous invitons à faire des propositions de lectures critiques. Pour amorcer la pompe, nous organisons une première séance,
le lundi 12 novembre à 20 heures,
dans les locaux de l’ADC
(Association de Défense des Chômeurs.euses – Maupas 81, 1004 Lausanne).
Le livre présenté et discuté sera donc celui de Alexis Cukier, Le travail démocratique, paru cette année.
La discussion que nous mènerons suit le travail que nous avons fait avec plusieurs camarades de Suisse romande sur divers textes de Bernard Friot extraits de l’ouvrage Emanciper le travail. Après la question de la valeur du travail conjuguée à la démocratisation de sa reconnaissance, nous passons à la question de la maîtrise de la démocratie par le travail conjuguée à la maîtrise démocratique du travail – comme l’indiquent implicitement les deux lectures possibles du titre «Le travail démocratique». Friot écrit la critique démocratique du partage des bénéfices du travail. Cuckier, quant à lui, écrit la critique des conditions d’une démocratie industrielle.
En effet, Le travail démocratique traite de la centralité du travail et en établit les éléments d’une critique démocratique. Le travail, comme en témoigne, par exemple, le devoir de subordination qu’entendent imposer toujours plus radicalement, depuis le contrat de travail, les employeurs/euses aux salarié.e.s, est un terrain d’emblée politique où s’affrontent pouvoir de commandement, aliénation d’une part et contre-pouvoir, politique de libération ainsi que projet d’émancipation de l’autre. Et, bien entendu, l’hypothèse d’un «bloc social du travail» déborde la situation du salariat et fait surgir la question radicale du travail gratuit, assigné et contraint comme sujet de lutte et de transformation.
Le travail est donc une question éminemment politique portée par les subjectivités émancipatrices, les politiques de libération, les expérimentations alternatives, les pratiques de confrontation, les objectifs et les enjeux des luttes mais tout autant les aspirations, les désirs et les rêves. Il s’agit, par les luttes et l’organisation, de transformer jour après jour le procès, l’organisation et la division du travail. Et de s’appuyer sur cette lutte de longue marche pour accumuler de nouveaux droits démocratiques pour toutes.tous les travailleuses.eurs, ainsi que d’ouvrir la voie à des transformations sociales et institutionnelles radicales.
Discutons-en !