Qui sommes-nous?

  • L’Ami-e du Peuple agit pour défendre les besoins et les aspirations des classes populaires et des majorités sociales sur la base des points centraux suivant : égalité, liberté, solidarité, conquête et souci du bien commun.

  • Nous voulons susciter et offrir des points d’appui à toutes les luttes, les contestations, les revendications qui portent le refus de la subordination et de la résignation à l’ordre dominant.

  • Nous voulons agir ensemble, aussi nombreux/euses que possible, à distance de l’État et contre la délégation sans mandat et sans limite, dans un objectif d’auto-émancipation.


L’Ami-e du Peuple est un groupe d’intervention, un élément pour la construction d’un espace public de résistance et d’alternative.

Au cœur de notre démarche, il y a la volonté de soutenir, de promouvoir et de susciter les luttes, les revendications et les aspirations, tout ce qui nous désassujetit de la domination, de la subordination, de la résignation à l’ordre dominant.

Pour L’Ami-e du Peuple, il faut partir des besoins et des aspirations des gens, des classes populaires, des majorités sociales.

Nous voulons construire une structure pour coopérer, rassembler des forces, des ressources et des savoirs afin de promouvoir des mobilisations, inciter à la résistance et aider aux luttes. Nous voulons offrir des points d’appui pour nous faire entendre et combattre.

Nous voulons partir de la base, de tout ce qui fait que nous ne plions pas devant le pouvoir, que nous faisons bouger les lignes du possible, que nous voulons collectivement et individuellement vivre mieux et changer la vie.

Nous allons travailler très concrètement dans ce sens: appuyer, promouvoir, faire connaître les revendications, les résistances, les luttes. Et nous construirons systématiquement des convergences avec celles et ceux que nous rencontrerons sur le terrain des mobilisations, de l’activité militante. Ces convergences prennent appui sur des moments, des situations et des démarches de fédération. Elles n’impliquent pas l’appartenance à une organisation commune.

Pour pouvoir avancer dans cette direction, L’Ami-e du Peuple est convaincu qu’il faut s’appuyer sur une tension permanente vers le changement social. Les luttes, les contestations, les protestations sont porteuses d’un intense mouvement d’émancipation. Les points centraux en sont clairs: égalité, liberté, solidarité, conquête et souci du bien commun.

Le bloc des privilégié-e-s et des dominant-e-s a la volonté de construire un pouvoir illimité, qui nous asservit dans l’ensemble de nos conditions d’existence. Pour ce bloc, il s’agit d’éradiquer toute possibilité d’alternative, toute expression autonome de nos besoins et de nos aspirations, toute lutte d’émancipation. Atomiser et diviser les gens, enfermer nos vies dans des intérêts particuliers, «privatiser» et piller le bien commun, mettre chacun-e en concurrence avec les autres et du coup faire apparaître la résistance et la revendication comme impossibles, inatteignables: pour les classes dominantes, il s’agit de nous soumettre en ruinant y compris les droits fondamentaux conquis, maintenus et élargis par les mouvements d’émancipation.

Il y a plus de propension à la lutte, plus de résistances et de combats que ne le laissent croire les grands récits martelés par le pouvoir. La construction de points d’appui aux luttes, aux contestations, aux protestations est un enjeu décisif. Il faut briser la fermeture des possibles, l’atomisation et la privatisation dominantes.

Certes, la majeure partie des organisations censées défendre les intérêts populaires ont réduit leur action et leurs objectifs à ce qui est compatible avec l’ordre dominant, abdiquant toute dimension de contre-pouvoir, privilégiant la gestion du système, participant en subalternes à son gouvernement. À L’Ami-e du Peuple, nous pensons que ce qu’il faut mettre en avant c’est l’action directe populaire pour nos besoins, nos revendications, nos aspirations.

Donner au plus grand nombre possible de luttes, même les plus modestes et les plus immédiates, les points d’appui pour qu’elles avancent, les susciter quand c’est possible, contribuer à leur diffusion, c’est l’arme première pour vaincre cette idée qui proclame qu’il n’y a pas d’alternative, pas d’autres voies possibles.

Toute lutte portée par les classes populaires, par les gens exploités et dominés dans la société, fait clivage. Elle construit notre autodétermination. À partir de la vie de toutes et tous, et des expériences ordinaires et extraordinaires qui la forgent, il est possible de construire de grands récits de libération.

L’Ami-e du Peuple propose de construire, et fera dans la mesure de ses modestes moyens, une politique non gouvernementale, à distance de l’État, indépendante des centres de pouvoir et des partis, émancipé de la délégation. Il s’agit d’agir ensemble, aussi nombreux/euses que possible.

Nous ne voulons pas construire une politique de la polémique ou de la simple protestation. Les collectifs, les appareils et les gens qui aspirent à gouverner et à représenter, sans contrôle et sans mandat authentique, font un chemin qui n’est pas le nôtre. Mais dénoncer le choix de la délégation n’est pas d’une grande utilité. Nous refusons de nous enfermer dans une critique des propositions politiques et stratégiques qui font la promotion du «tout institutionnel». Ce qui est essentiel, c’est de construire effectivement, dans l’action, du contre-pouvoir, du pouvoir populaire.

Nous ne croyons pas que la puissance politique de l’État soit l’instrument et le centre d’une politique émancipatrice. Ce qui émancipe et libère c’est ce que nous faisons, les réciprocités et les solidarités que nous construisons. A partir de là, avec cela, nous pouvons peser effectivement sur les décisions de l’État et, plus largement, sur celles de tous les centres de pouvoir.

Le peuple organisé, la construction d’organisations populaires de lutte, l’accumulation de forces, d’expériences et de ressources sont le matériau pour la construction de convergences stratégiques, avec à la clé de grands objectifs que nous pouvons aborder ainsi:

  • Démocratie économique, avec un mode de production qui substitue au capitalisme une économie socialisée, de propriété collective, gérée par les producteurs/trices et les consommateurs/trices de façon coopérative et autogestionnaire.
  • Démocratie politique, avec une institution politique qui remplace l’État comme pouvoir séparé favorisant un processus de décision fédéraliste mettant sur un pied d’égalité de toutes les personnes qui habitent un territoire donné.
  • Démocratie de participation directe et effective, avec des délégué-e-s qui sont tenu-e-s leurs mandats et sont révocables à tout moment.
  • Démocratie égalitaire portée par toutes et tous, pour tous et toutes, qui comprend que le monde est composé de nombreux mondes, qui assume et intègre toutes les luttes qui cherchent le changement vers une société plus libre et égalitaire.
  • Une démocratie libertaire pour les personnes et non une démocratie de façade pour les marchés et les bureaucraties.